La Rue Droite est la plus longue rue du village représente un élément essentiel dans la vie communautaire de St Etienne de Tinée. Mobilité, commerces, passé historique, architecture toute l'Histoire est à travers cette rue longue de près de 600 m.
C’est une des plus anciennes rues du village car elle est le prolongement de la route venant de Nice d’un côté et qu’elle relie les terres des Belloires et plus loin d’Auron au village d’un côté et celles d’Ublan de l’autre et des cols vers l’Ubaye et le nord. C’est donc un axe vital entre des territoires fertiles et relativement plats, un axe sud-nord très emprunté de tous temps.
On arrivait au village depuis le bas de la vallée par le quartier des Belloires en empruntant le pont en pierres de tuf, qui enjambe le vallon du Mardaric.
Dans un pays de montagne, aux constructions de bois, avec des greniers à foin ouverts et contigus, des poêles à bois et des réserves de bois à portée de main, les feux étaient fréquents : feux de cheminées, incendies déclenchés par les troupes lors de guerres. C’est ainsi que cette rue droite a été profondément affectée par deux grands incendies.
Le premier le 19 juillet 1594 qui détruisit quasiment tout le village (sauf le clocher) et affecta les maisons de la rue Droite dans sa partie aux arcades reconstruites, et plus récemment, le grand incendie du XXème siècle, celui du 31 juillet 1929.
C’est pourquoi si la partie entre l’ancien hôpital Saint Maur devenu Centre hospitalier de proximité (CH) et EHPAD (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) représente la partie ancienne de la rue avec notamment, après la boulangerie centrale, des maisons à arcades du XVIIème siècle pour abriter les commerces en rez-de-chaussée. La partie située vers la partie située de la Rue des Communes de France est, elle plus récente puisqu’elle date, en grande majorité, de la reconstruction du village, suite au grand incendie du 31 juillet 1929.
Ce sont des maisons avec une nouvelle architecture : étant perpendiculaires à la voie principale, la neige tombant des toits n’encombre pas la rue, l’espace entre les maisons est à la fois question de sécurité (c’est la fin des toits mitoyens qui auraient pu communiquer un feu) mais aussi de santé publique, tous les bâtiments répondaient aux normes d’hygiène et d’assainissement de l’époque.
Ces maisons à plusieurs étages comportent l’eau courante, les toilettes intérieures, l’électricité, de vastes escaliers et de grandes fenêtres pour laisser entrer le soleil et l’air.
Toutes bâties sur le même modèle, elles ont permis de reloger en moins d’un an et demi, et dans de bien meilleures conditions d’hygiène et de confort, beaucoup de familles déplacées par l’incendie.
Au rez-de-chaussée se trouvait les écuries pour les animaux tels qu’âne, mulets ou chèvres ou des commerces.
L’inauguration de ces maisons et la remise officielle des clés a eu lieu le 21 décembre 1930, premier jour officiel de l’hiver.
La Rue Droite c’est aussi une grande histoire de commerces et d’anciens métiers tels que bourrelier, maréchal-ferrant, forgeron, tailleur, fileuse mais aussi photographe(s), garagiste, bar(s), pressing, esthétique, coiffure, débit de vin et boissons, boucher, atelier d’artiste peintre, pompes funèbres, épicerie(s), crêperie, restaurant(s), boulangerie, gîte d’étape, maison familiale, Maison du parc du Mercantour à sa création en 1981 hôpital et gendarmerie.
Deux placettes ponctuent son parcours : les placettes "Inférieure" et "Centrale" mais aussi 3 fontaines et un lavoir.
Les chapelles ouvrent et ferment la Rue droite au nord la chapelle Sainte Marie-Madeleine, ouverte fin juillet pour la messe annuelle et au sud les Chapelles Saint-Roch et Saint-Sébastien avec ses fresques du XVème siècle, attribués aux peintres Piémontais Baleison et Canavesio.
Tariffe
Accesso libero.
Periodi di apertura
Tutto l'anno, ogni giorno.