À la découverte de Bousieyas, le hameau le plus élevé des Alpes-Maritimes

Petit joyau du parc du Mercantour, situé sur la mythique route de la Bonette, le hameau de Bousieyas est le plus haut du département. Il offre une belle pause à tous les randonneurs, cyclistes, ou motards avant d’attaquer l’ascension du mythique col de La Bonette.

Prenons la route

En voiture pour découvrir cet écrin de verdure où l’on observe, où l’on respire, où l’on prend le temps…

Pour vous y rendre depuis Nice, il faudra compter environ 2h. Une petite halte par le village de Saint-Etienne-de-Tinée peut s’avérer fort sympathique. Sur votre chemin, juste avant d’arriver à Bousieyas, vous passerez à côté du hameau médiéval du Pra et de la belle petite cascade de Vens. 

L’histoire de Bousieyas

L’histoire du hameau remonte au Moyen-Âge. Au fil des siècles, Bousieyas devient un important centre agricole et pastoral où les familles s’installent pour cultiver la terre et élever du bétail. On y produit des céréales, des fruits, des légumes et de la viande. Les habitants ont également développé des compétences en artisanat, notamment en tissage, en poterie et en fabrication de meubles. À l’époque, le village comptait 99 habitants.

En 1964, le village est complètement abandonné et il ne reste aujourd’hui plus que quelques habitations. Les villageois sont pour la plupart des bergers qui vivent en estive dans les pâturages d’altitude et qui font la transhumance de juin à octobre. Vous les apercevrez sûrement si vous vous y rendez à cette période.

L’origine du nom “Bousieyas”

Le nom du hameau viendrait du provençal “bousiey”, un lieu où l’on faisait sécher les excréments de bétail. Cependant, l’origine du nom est difficile à déterminer avec certitude. Une autre supposition voudrait que le nom du hameau vienne du verbe provençal « bousihar » qui signifie « souffler en tempête ».

Le hameau le plus élevé du département ! 

Et oui, un hameau à 1960m, ce n’est pas commun, et encore moins dans les Alpes-Maritimes, ce qui fait de Bousieyas le hameau le plus élevé du département !

Le gîte communal et le café à Marius

Vous êtes randonneur, cycliste, ou bien encore motard et souhaitez faire une pause dans le hameau? Le gîte communal de Bousieyas, géré par Hortense et Juliana, vous accueillera à bras ouverts. De plus, les produits utilisés pour la confection des recettes sont sélectionnés avec soin et proviennent de la région.

“Le café à Marius” est également ouvert de fin juin à début septembre. 

On s’y sent bien !

En effet, pour les passionnés de la montagne et de la nature en général, le hameau de Bousieyas est un vrai havre de paix. On y respire l’air frais des hautes altitudes, on observe les animaux, on discute de tout et de rien avec les locaux, on prend le temps, on prend du bon temps, tout simplement…

Attention tout de même …

Vous êtes dans un parc naturel protégé et certaines règles (à retrouver ici) sont à respecter scrupuleusement. Il est important de préserver cette biodiversité se faisant malheureusement de plus en plus rare…

L’église Saint-Pierre

Petite de taille mais grande d’esprit, l’église Saint-Pierre est le petit joyau du village. Son histoire remonte en 1717, date de sa construction. Comme dans tous les villages, l’église était un lieu qui rassemblait la population.

Elle a été vandalisée et pillée pendant la révolution française, mais fût vite rendue aux villageois en 1796.

Bousieyas et la Seconde Guerre Mondiale

Durant la Seconde Guerre Mondiale, le petit hameau fit office de refuge pour les résistants et les réfugiés. Les habitants les ont aidés à se cacher, risquant leur propre vie pour sauver celle des autres. Bousieyas devint alors un symbole de solidarité et de courage durant cette période de l’histoire.

La faune et la flore autour de Bousieyas

On pourrait penser qu’à 2000 mètres, la faune serait moins variée qu’à de plus basses altitudes, mais ce n’est pas le cas, bien au contraire. La route de la Bonette jouit d’une diversité incroyable.

Vous pourrez y observer des aigles royaux, des marmottes, des renards, des gypaètes barbus ou bien encore des chevreuils. Côté flore, vous pourrez voir des rhododendrons, des boutons d’or, des iris, ou bien encore des myrtilles.

Mais attention, pour rappel, vous êtes dans un parc naturel protégé. Le silence et la discrétion sont d’or pour ne pas déranger les différentes espèces ! 

Le col de la Bonette

Comment ne pas passer à côté du col de la Bonette en visitant Bousieyas ? Paradis des cyclistes et des motards, cette route la plus haute d’Europe avec ses 2802m offre un panorama époustouflant sur les vallées et les cimes aux alentours ! Vous vous y sentirez bien, et pourrez profiter du grand air. Prévoyez tout de même un petit coupe-vent au cas où la météo déciderait d’être capricieuse (il y fait frais même en plein été) ! 

Le Camp des Fourches

Qui dit col de la Bonette, dit Camp des Fourches. Cet ancien camp militaire construit à la fin du 19e siècle pouvait accueillir plusieurs centaines de chasseurs alpins, ou “diables bleus”. À l’époque, l’accès n’était possible qu’à la belle saison.

Les casernement sont aujourd’hui abandonnés mais ont été restaurés entre 2016 et 2018 pour garder une trace de cette partie de l’histoire.

Le mot de la fin

Cette journée fût riche en découvertes, tant sur le plan culturel que territorial. En tant que véritable passionné de la montagne et plus généralement de la nature, la redécouverte de ce hameau et de ses richesses m’a émerveillé le temps d’une journée.

De plus, pouvoir observer toute cette biodiversité à environ 2h de Nice est un petit cadeau que nous offre notre si belle région !

J’ajouterai tout de même qu’il est toujours préférable de pratiquer un tourisme responsable, dans le but de ne pas sur-fréquenter ces lieux si paisibles ;). 

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